Les fondateurs de la ville et son essor

Wardell Deadalus - Trafford Emerson - Maddox Reaves

En 1850, 30 000 citoyens vivaient à Haven City. C’était une cité anonyme qui passait inaperçu comparé à New York et Philadelphie plus au nord. C’est l’architecte Wardell Deadalus qui changea la destinée de la ville grâce à de grands travaux qui attirèrent les décennies suivantes une foule d’habitants. La ville se mit à grandir pour devenir officiellement l’une des 10 principales villes des Etats-Unis en 1912.

La ville fut édifiée par trois bâtisseurs légendaires au cours de la seconde partie du 19 éme siècle. L’architecte Deadalus évidemment qui dessina les plans et dirigea les grands travaux. Le juge Maddox Reaves, principale autorité morale de la ville qui influenca tous les maires d’Haven City entre 1850 et 1880, obtenant leur accord pour chaque édifice ambitieux. Et enfin l’homme d’affaires et entrepreneur Trafford Emerson, le principal financier des différents projets architecturaux. Les trois bâtisseurs étaient complémentaires, s’ils ne s’étaient pas associés ensemble, rien n’aurait pu être fait.

Ils firent bâtir la grande cathédrale qui, jusqu’en 1900, fut le point central de la ville, autour duquel tout s’organisait. A sa suite ils construisirent le palais de justice, mais aussi un hôpital, un orphelinat et une école. Après 1900, la famille Emerson édifia nombre d’usines qui firent d’Haven City un centre industriel majeur de la côte Est des Etats-Unis. Son port devint dès les années 1920 l’un des plus importants de l’océan Atlantique.

L’histoire a retenu que Wardell Deadalus, Maddox Reaves et Trafford Emerson sont les Trois Fondateurs de la Haven City moderne. A leur mort, ils ont chacun obtenu leur statue personnelle qui ont été installées respectivement devant l’hôtel de ville pour l’architecte, le palais de justice pour le juge et la bourse pour l’homme d’affaires.

Le crime s’étend sur la ville

Le fléau qui gangréna Haven City tout au long du 20ème siècle avait pour nom Mafia. La vague d’immigration italienne antérieure à 1900 n’atteignit pas seulement New York, mais aussi Haven City. Dès 1910, la Mafia Italienne organisait le racket des commerçants dans les rues d’Haven. Au cours des années 20, elle fit des affaires et monta en puissance grâce à la prohibition. Dans les années 30 elle passa à la postérité pour sa violence. Une brutale guerre des gangs entre deux parrains italiens rivaux fit énormément de victimes innocentes parmi la population. Les policiers ne s’attaquèrent que mollement aux criminels à cause de la corruption qui s’étendait partout en ces temps difficiles après le krach boursier de 1929. La mafia italienne défia les autorités jusqu’à faire assassiner le procureur général de la ville qui avait fait du crime organisé sa principale cible.

Après les années 50, le pouvoir de la Mafia déclina en raison de multiples guerres internes entre leurs membres haut placés pour le pouvoir. On pensait que leur époque était révolue, mais la faiblesse des autorités, entachées par des affaires de corruption et des scandales politiques, permit à la Mafia de continuer à contrôler les rues. A partir des années 80, l’immigration se diversifia avec l’arrivée de communautés asiatiques ou européennes à Haven City. De nombreuses autres Mafia apparurent : Yakuza japonais, Triades chinoises, Mafia Russe, cartel de la drogue colombien, etc… Chacune de ces organisations était en guerre contre les autres. Les conflits sanglants continuels donnèrent à Haven City une sordide réputation et la ville fut réputé comme plus malfamée et corrompue que ne l’avaient été Chicago ou New York dans leurs périodes les plus sombres.

Plus le crime se diversifiait et devenait puissant, plus les super-héros apparurent pour l’affronter. Ils devinrent bientôt pour le crime une menace supérieure à la police. On ne pouvait pas les acheter à cause de leur idéalisme, on ne pouvait les vaincre en combat à cause de leurs pouvoirs. Les mafieux, gangsters, dealers, trafiquants en tout genre et braqueurs audacieux devinrent très vite des proies vulnérables. Pendant un temps, on cru que les super-héros allaient anéantir définitivement le crime. Un génie criminel du nom de Baker « Bad » Blake prit des devants et élabora une grande alliance de tous les gangs en une seule entité : le Syndicat du crime. Il lui fallut dix ans pour y parvenir. A coup d’assassinats de rivaux et d’extorsions diabolique, il força les gangs à s’unir sous une seule bannière pour faire face aux super-héros et échapper à l’anéantissement.

Aujourd’hui le Syndicat du crime, toujours sous l’égide de Blake, domine le crime organisé et gagne des fortunes. Son influence est considérable mais ironiquement les gangsters classiques ne représentent plus le principal danger. De nos jours la principale menace qui pèse sur Haven City, ce sont les "super-vilains", surhommes aux pouvoirs démentiels qui poursuivent des projets criminels encore plus inquiétants.

L’apparition des super-héros

Les super-héros sont indissociables de l’histoire d’Haven City. Ils ont évolué comme la ville à chaque époque. Le tout premier justicier masqué, le Raven, est apparut dans les années 30 pendant les années de crise économique. Ce mystérieux homme masqué, agile comme un félin et habile comme un boxeur, défia les criminels qui rackettaient et dépouillaient les innocents. Agissant de nuit, il punissait ceux que la police ne châtiait jamais à cause de la corruption. Il inspira plusieurs autres marginaux qui au cours des années suivantes adoptèrent eux aussi une cape, un masque ou n’importe quel autre accoutrement personnifiant leur alter-ego. Mais ils restaient assez peu nombreux et n’inquiétèrent pas les autorités qui n’entreprirent jamais rien de concret contre eux.

Dans les années 70, époque de désillusion et d’incertitudes, on vit une nouvelle vague de super-héros encore plus idéaliste et acharnée que ceux des origines. L’opinion publique ne savait pas quoi penser d’eux. Ces justiciers étaient des sauveurs qui agissaient par noble idéal, mais avaient-ils le droit de faire justice eux-mêmes alors qu’ils n’étaient ni juge ni flic ? Ils furent bientôt interdits par la loi et appréhendé par les forces de l’ordre.

Au fur et à mesure qu’apparaissaient de nouveaux super-héros tel que le second Raven, qui avait prit la relève du tout premier super-héros historique, apparaissait aussi leur contraire : les super-vilains, ou super-criminels, ou encore super-méchants comme on les appelait. Il s’agissait en général de génies du mal très qualifiés et arrogants, persuadés que leur intellect ou leurs talents hors du commun les plaçaient au dessus des mafias. Ils agissaient donc pour leur propre compte en dehors de ces organisations qu’ils méprisaient.

A partir de la fin du 20ème siècle, les super-héros et leurs adversaires devinrent de plus en plus puissant. L’évolution de la science et de la technologie rendirent leurs pouvoirs plus dangereux que tout. De plus, beaucoup de surhomme firent appel à l’occulte et au mysticisme. Des êtres venus d’ailleurs et des divinités se mêlèrent aux guerres entre justiciers et super-criminels dans Haven City. Bientôt les autorités complètement dépassées, organisèrent une réplique sévère : des agents du FBI spécialisé dans la surveillance, l’espionnage et la régulation des surhumains : les Vigiles.

Haven City, un destin à façonner

Le futur de la ville est incertain, les super-héros et leurs adversaires sont légions. Dans l’ombre des forces encore endormies se préparent à frapper ou veillent sur la ville. Alors que des génies du mal comme ceux du Consortium élaborent leurs complots, que des forces occultes comme la secte Obscurantis Order travaillent à envahir la ville et que les mafieux du Syndicat du crime préparent une nouvelle guerre pour contrôler la ville, les flics, les Vigiles et les justiciers masqués préparent leur réplique. Le futur de la cité ne dépend que de ceux qui la défendent ou travaillent à sa perte.